Alors première question, Medi, comment tu vas ?
Medi : Ca commence rarement comme ça !! Je vais bien, je ne suis pas le genre à me plaindre. Même si j'ai dormi deux heures la nuit dernière, ça va.
Oui, hier (Le 13 octobre) tu étais à Caen, c'était bien ?
Medi : Oui, c'était bien. Je n'ai pas le souvenir d'un concert qui se soit mal passé, on rencontre toujours des gens biens, qui sont contente d'être là, qui ont la banane en sortant du concert.
Est ce que tu peux nous résumer un petit peu ton parcours ?
Medi : Vous avez deux semaines et demie ?! Parce que j'ai commencé la musique tellement tôt que j'ai du mal à remettre les choses en place. J'ai vraiment la musique dans ma vie depuis tout jeune grâce à mes parents qui, sans prétention, m'ont offert une batterie quand j'étais petit. Entre temps, j'ai aussi eu de la chance de grandir dans une ville ( Nice ) où il y avait de la musique. On jouait dans des bars, dans la rue, chez des amis, avec des potes. Avec ça, je faisais aussi le Conservatoire, un Conservatoire qui a un bon niveau de Jazz. J'ai appris la batterie avec la famille Saccarelli ce qui est aussi une chance. Les rencontres que j'ai faites m'ont permis de voyager, rapidement je suis partie à Londres, vers 18/19 ans pour voir autre chose, apprendre à écrire des chansons. J'ai beaucoup trainé à Londres et j'ai appris pleins de rouages de la pop et du song-writing. Et puis, j'ai eu envie de revenir en France et de faire tout ce que je pouvais pour mettre en œuvre ce que j'avais appris là bas. Et comme j'ai la bougeotte, je ne reste pas tout le temps en France, je passe aussi beaucoup de temps à Los Angeles. C'est là bas que j'ai fait l'album.
Est ce que le fait de jouer dans le Nord est différent pour toi ?
Medi : Alors pour moi, le public est partout le même. Par contre, on a une histoire particulière avec Lille parce qu'on a beaucoup d'amis ici donc on est attachés à cette ville. Mais je ne vais pas dire que je vais passer un meilleur concert à Lille qu'à Caen ou au Mans. Pour moi, c'est mon boulot de faire en sorte que les gens s'éclatent. C'est à moi de leur donner tout ce que j'ai pour qu'ils s'amusent.
J'adore Lille, musique ou pas musique, concert ou pas concert , par contre il fait un peu trop froid.
Est ce que tu as des artistes sur scène qui t'ont marqué ? Est ce que tu as encore l'occasion d'aller voir des artistes jouer ?
Medi : Ouais, enfin pas assez souvent parce que quand je rentre de tournées ou de studio, je n'y pense pas forcément et je n'ai pas beaucoup de temps et ça m'énerve. Mais j'ai vu pleins de concerts dans ma vie, j'ai vu Stevie Wonder, Bob Dylan, Ray Charles. Miles Davis aussi au Festival de Jazz de Nice qui durait 15 jours, c'était une grande chance pour nous mais maintenant ça a changé, ce n'est plus du tout ça. Stevie Wonder m'a beaucoup marqué.
Tu es batteur pour Charlie Winston. Tu as participé à son dernier album, c'est ça ?
Medi : Oui et j'ai tellement participé à l'album qu'on a fait ça avec les gens qui ont participé à mon album. On est tellement proche avec Charlie que l'un inspire l'autre sans arrêt. Il a écouté mon disque et a aimé le travail de Tony Berg donc il a voulu travailler avec lui. On est retournés dans le même studio avec la même équipe. J'ai arrangé les morceaux avec lui, avec Ben et Daniel. On repart en tournée dans pas longtemps.
Est ce qu'il y a un endroit insolite où tu as joué ?
Medi : A 25/26 ans, je suis allé faire une tournée en Roumanie, dans les orphelinats. J'ai joué pour les enfants là bas. Et le soir, j'avais un groupe qui jouait avec moi dans les facs de la ville dans laquelle on était. C'était pour récolter des fonds. Du coup, j'ai gardé cet attachement à ce pays, à ces gens. Et là on fait une CHRISTMAS PARTY le 4 décembre à la Cigale. C'est un concert très important pour nous, il faut en parler à tout le monde. On va avoir des invités comme Camelia Jordana, Irma, Madjo, Charlie Winston. Pour ce concert là, on propose aux gens d'avoir une détaxe sur leur billet s'ils viennent avec un jouet. Je vais partir en Roumanie après avec ces jouets là pour distribuer les jouets dans un centre à Bucarest qui accueille 60/70 enfants. Et je vais faire un concert là bas aussi normalement, là on est en train d'organiser tout ça.
Si tu étais une chanson ?
Medi : Here, there and everywhere des Beatles sur l'album Revolver.
La chanson qui te met de bonne humeur ?
Medi :For once in my life de Stevie Wonder. J'aime bien l'écouter le matin.
La chanson qui te rend nostalgique ?
Medi : Nina Simone fait bien le boulot pour ça. Il y a For a while ou Just like a woman.
La chanson que tu as le sentiment d'entendre tout le temps et que tu ne supportes plus ?
Medi : Il y en a pleins. C'est horrible le matraquage. Il y a même des grandes instances de la musique dont on peut avoir ras le bol. On a compris que les Black Eyed Peas c'était important en ce moment dans le paysage musical, ils ont vendu des millions et des millions de disques. Adele, on a compris aussi. Les chansons sont bonnes mais on les entend trop. A un autre niveau , « How would you do it » vient de sortir des radios alors qu'il est rentré en novembre. A un moment, tu veux qu'il y ait une prise de risque mais le système n'est pas comme ça en ce moment, c'est tellement dur de switcher vers une autre chanson.
Et justement, il y a un deuxième single qui est prévu ?
Medi : Il arrive maintenant. C'est.. I Know What You Did ... On a voulu aller vers un truc un peu rock. Le clip est fait, il commence à passer en télé.
Dernier CD que tu as acheté ?
Medi : Moi, je veux de la musique, je ne veux pas un objet. Donc j'achète de la musique sur Itunes. Je n'ai jamais téléchargé mais je comprends ce qui peuvent le faire, la vie est plus difficile, les jeunes n'ont pas beaucoup d'argent. Et donc aujourd'hui, j'ai acheté l'album de Foster the People.
Dernier film que tu aies vu ?
Medi : Au cinéma j'ai vu Crazy Stupid Love, j'ai adoré. Je suis un grand fan de cinéma, ma femme est actrice, donc on regarde beaucoup de films à la maison. Je m'inspire beaucoup du jeu des acteurs et autres. Crazy Stupid Love c'est juste une des meilleures comédies romantiques que j'ai vu. Tu as un scénario de malade. J'aime beaucoup le cinéma français mais peu de films sont bons. Quand il est bon, comme le Prophète, ça défonce mais derrière tu en as 200 très moyens. Par contre, la production française est telle qu'on ne peut se plaindre de rien, on peut se dire qu'on est dans un grand pays de cinéma. Mais je suis fan du cinéma américain et de la qualité des acteurs même les plus petits rôles, ils ont deux lignes et ils défoncent quand même.
Après, j'étais à Ibiza, et on a regardé le film de Barbet Schroeder, « More » qui est un film qui se passe à Ibiza. Ca a un peu vieilli mais c'est un film culte. C'est ambiance « jeunes amoureux, passionnés, camés ». C'est un film à voir.
Dernière cuite ?
Medi : Hier soir. C'est sympa quand même une cuite. Je suis un mec de balance en fait, 3 jours comme ça et 3 jours autrement. J'ai besoin d'un peu de tout et d'un peu de rien. Donc du coup la dernière cuite c'était hier et la prochaine, c'est ce soir. Mais en même temps, c'est à cause de Lille si la prochaine c'est ce soir parce qu'il y a nos potes ici.
La question que tu aimerais qu'on te pose ?
Medi : « Est ce que tu trouves que ça sert à quelque chose de parler autant de musique ? »
Et donc, tu réponds quoi à cette question ?
Medi : Je crois que non. Moi, ça me plait de parler aux gens en fait. Parfois, j'aimerai qu'en fait, la musique soit beaucoup plus évidente dans la vie des gens, qu'il y ait beaucoup plus de clubs. J'aimerai que tous les journalistes viennent tout le temps aux concerts, que toutes les maisons de disques viennent tout le temps aux concerts pour qu'ils se fassent leur propre idée. Il y a un manque de Live Reports aussi dans les médias.
Clip de « I know what you did » nouveau morceau issu de son premier album « You got me (moving) »
http://youtu.be/vsOPhRQyp4QPour suivre son actualité:
http://www.medithemusic.com/ Pour réserver pour la Medi Christmas Party, c’est par ici :
